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Malgré nous

15 mai 2005

Paul Verlaine a inspiré Thierry Amiel

Lou est dans la bergerie
Elle attend les pluies

Lou est dans la bergerie
Elle attend les pluies
Qui viendront la libérer
Des croix a porter

Lou est dans la bergerie
Elle attend les pluies
Qui viendront la libérer
Des croix a porter

Les sanglots longs des violons de l'automne
Bercent mon coeur d'une langueur
Les sanglots longs des violons de l'automne
Bercent mon coeur d'une langueur
Monotone

Et les sentiers sont battus
Des bottes ensanglantées
Rythment la nuit étoilée
Le glas a sonné

Les sanglots longs des violons de l'automne
Bercent mon coeur d'une langueur
Monotone

Lou est dans la bergerie
Le glas a sonné

Les sanglots longs des violons de l'automne
Bercent mon coeur d'une langueur
Les sanglots longs des violons de l'automne
Bercent mon coeur d'une langueur
Monotone

Qui viendront la libérer
Des croix a porter

Lou est dans la bergerie
Elle attend les pluies
Qui viendront la libérer
Des croix a porter

Les sanglots longs des violons de l'automne
Bercent mon coeur d'une langueur
Les sanglots longs des violons de l'automne
Bercent mon coeur d'une langueur
Monotone

Et les sentiers sont battus
Des bottes ensanglantées
Rythment la nuit étoilée
Le glas a sonné

Les sanglots longs des violons de l'automne
Bercent mon coeur d'une langueur
Monotone

Lou est dans la bergerie
Le glas a sonné

Les sanglots longs des violons de l'automne
Bercent mon coeur d'une langueur
Les sanglots longs des violons de l'automne
Bercent mon coeur d'une langueur
Monotone

walllyon1

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13 mai 2005

Les doigts dans le rouge

J'ai hurlé comme un vent qui ne sait plus qui rendre ivre

J'ai vu des chevaux blancs mais je n'ai pas voulu les suivre.

La clé dans la serrure j'voulais que le métal te réveille

J'ai cogné tous les murs pour que ça vienne à tes oreilles

La tête dans le plafond

Cherchant l'inspiration

Voyant la déchirure tendre

Qui berce vos regards un soir d'été

Vouloir sentir sa gorge se tendre

Quand on n'a plus envie de rester

qohc

Dans la fenêtre de verre j'ai vu mon empire tomber

Comme un pays en guerre j'ai vu mourir tous mes alliés

Je déposerai sur tes cernes

Une petite goutte d'encens brûlant

Pour que tes paupières nous gouvernent

Et que tes larmes sentent le printemps...

10 mai 2005

Le poulain du cimetière.texte de moi qui vous choquera peut-être un peu mais les choses sont dites sans se voiler la face.

Tout le monde sait personne n'agit

Blâmé, en soi, on a souri

Parce que ça fait beau

Et que c'est jamais trop

Sous la folie le vent fait danser les croix

C'est un ballet sang d'esclave/enfant de roi

S'il le faut il chantera aussi pour nous

Mais un enfant qui apprend à lire et à aimer les gens ne va pas suffire

C'est un étrange coin, c'est certain

Et nos mains ont peur d'être prises

Par les remords si assassins

D'yeux qui s'éteignent sous la brise

Admire un peu, admire un peu, écoute les murs craquer

Couvrant le bruit des sabots du poulain du cimetière

Ayez pitié des malapris

On ne leur a jamais appris

A se sentir bien

A vivre sereins

Dans les parkings, les parkas partent en miettes

Si réussite, on s'en tape une et c'est la fête

S'il le faut on rentrera pas chez nous

Comme un enfant qui apprend à lire et à aimer les gens ne va pas suffire

On va lui prendre ses doigts frêles

Et les poser sur un cahier

Lui mentir sur le monde cruel

Il existe que les contes de fée!

Et quand il verra les croix gammées

Le monde pourra encore lui plaire

Sauf s'il recouvre de ses illustrés

Les grands yeux bruns du poulain du cimetière

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Sous nos yeux des gens meurtris

Mais la musique se fait plus douce

Comme pour entendre mieux les cris

La fureur, qui grandit, qui pousse

Pour nos mots,nos ressources, nos droits

Les hommes, qu'ils aient la foi ou pas

Les femmes, couchées, soumises ou reines

Bûlées de lumières sur une scène

Ou bien brûlées, tout simplement...

Il y a assez de catastrophes

La plaie se rouvre toute seule sauf

Qu'il y a les minutes de silence

Mer d'espérance, chance ou naissance

D'un poulain au cimetière immense...

Le poulain du cimetière

10 mai 2005

Tu vis.Chanson de moi pour une personne à laquelle je tiens énormément..

Tu vois

Avant quand tu regardais ce que je faisais

J'avais un peu honte, je savais plus trop où me placer

Bonjour, aurevoir

Sourire, à plus tard

Et si c'est mots sont simples c'est pour te remercier

Y'a pas 36 chemins

Pour savoir qu'au fond de moi

Bien après des lendemains

Je me rappellerai de toi

Tu sais j'ai trouvé un ami alors merci

Tu vis

Même si avant de te rencontrer j'avais déjà de pistes

C'est déjà beaucoup pour moi que tu existes

Je respire

Même si un jour on change de lois

L'amitié sera toujours là

Rien de plus beau pour moi que ça.

Et si un jour tu me vois en colère ou pas pareille

C'est que j'aurai bien caché quelquepart mes soleils

Reviens me voir

Tôt ou tard

J'ai la drôle d'impression

Que dans mes veines c'est plus rouge

Et que ta compréhension

Fait que mon minimonde bouge

Tu vis

Même si avant de te rencontrer j'avais déjà de pistes

C'est déjà beaucoup pour moi que tu existes

Je respire

Même si un jour on change de lois

L'amitié sera toujours là

Rien de plus beau pour moi que ça.

Tu vis

Il est minuit et des poussières

Il est temps de démonter

Ma maquette de l'univers

Mais cette lumière

N'est pas prête de se taire parce que quoi que je fasse j'aurai une pensée pour toi

Et n'importe où

Moi je souris parce que tu vis

Tu vis

10 mai 2005

Molagune

Je vais vous raconter une histoire.
C'est une petite fille qui est née sous l'aile d'un albatros.Dans une grande maison à la tapisserie arrachée, la mère mit au monde la fille sous l'aile gauche de l'oiseau majestueux qui était recouvert d'un pan de papier peint rose déchiré.Cette femme était recherchée par des bandits et avait voulu se réfugier ici.mais l'accouchement se révéla difficile et elle sut qu'elle mourrait d'ici quelques mois.Son souci était qu'elle ne voulait pas que ses ennemis attaquent sa fille quand elle ne serait plus là. Elle voulut donc cacher l'identité du bébé et en raison du bleu d'eau de ses yeux, elle l'appela "Molagune".Elle souffrait mais fit d'immenses efforts pour tenir jusqu'à ce que la fille ait atteint un âge où elle pourrait parler et comprendre un minimum, afin de lui expliquer que partout où elle irait il fallait qu'elle ne révèle aucun nom de famille; simplement dire qu'elle s'appelait "Molagune", tout court.Cette mère souffra trois ans.Elles vivèrent des fruits et plantes et de la fontaine des alentours de la grande maison qu'elles ne quittèrent jamais.Et quand la pauvre femme sut qu'elle allait mourir, elle tenta tant bien que mal d'expliquer ce qu'il fallait à Molagune puis s'éteint doucement, dans un souffle, mettant un terme à cette longue maladie.
Molagune grandit dans la grande maison aux grandes fenêtres soigneusement calfeutrées et couvertes de poussières.Jamais elle ne sortitde la maison et du parc durant sept longues années.Puis un jour des archéologues débarquèrent et, cachée dans un placard, elle les entendit dire qu'il y avait des vestiges de l'occupation de leurs ancêtres et qu'ils allaient creuser.Elle s'enfuit.Vers la ville.Elle se perdit et erra durant de longs jours et trouva, dans un champ un peu excentré, un soir de nouvelle lune, un cheval gris qui piétinait les récoltes.Il portait encore son licol et sa longe traînait alors elle décida de l'emmener avec elle.Elle attendit deux ans, c'est à dire jusqu'à ses douze ans, pour commencer à le monter.Mais jamais il n'avait porté de prénom à part peut être celui d'origine, qu'elle ignorait.De toute façon elle n'avait personne à qui parler de lui.Personne à qui parler de son cheval en l'appelant par son prénom.Elle avait entendu quelquefois des sons de musique, à la ville, vu des objets et vêtements sophistiqués et goûté très rarement aux friandises que les bandes de jeunes laissaient sur les trottoirs, quand elles étaient suffisament propres.Mais elle ne savait pas tout, évidemment, et il lui manquait beaucoup de choses.
Un jour, elle passa devant une banque devant laquelle elle avait l'habitude de passer et constata qu'à côté s'était construit un bar, le Blue Mistero.Mais elle ne savait pas lire.Elle avait entendu un passant en parler.Depuis ces longues années elle savait émettre quelques sons en regardant des symboles, des lettres et associait quelques mots sur les affiches.Mais elle ne savait pas vraiment lire.Ce Blue Mistero l'attirait et un soir elle se décida à y entrer.
Elle laissa le cheval près du champ qui par chance n'était qu'à quelques minutes de marche de la ville.
Puis elle entra.On la fit asseoir et on lui demanda si elle voulait à boire, à manger, elle n'accepta qu'une salade et un verre d'eau mais quand le garçon lui apporta un petit rectangle de papier avec des chiffres marqués, elle n'avait rien à mettre.Le patron s'approcha alors et, considérant ses vieux vêtements, commença à l'interroger sur toutes sortes de choses.Elle ne répondit que très peu, assourdie par le bruit de l'orchestre, des gens qui chantaient sur la mini scène construite au milieu des tables. Elle avait déjà entendu un peu de musique mais jamais vu des personnes parler drôlement, en mettant sur les phrases une drôle d'intonation, comme en se callant sur les instruments; et en le faisant devant un drôle d'objet qu'elles tenaient devant leur bouche et qui amplifiait leur voix.Le patron vit qu'elle observait la scène.
"Tu veux chanter? " demanda t-il.
Mais la jeune fille garda les yeux fixés sur la scène.
"Hé Stan! La petite veut chanter!"


Mais Molagune ne sut pas chanter.On l'emmena sur la scène et une gentille femme brune la guida, plaça le micro sur un pied prévu à cet effet et chantonna "La fa mi ré do si do..." puis lui demanda de répéter.Molagune répéta.
"OOO, mon dieu c'est horrible on dirait qu'elle n'a jamais entendu de notes de musique de sa vie!" chuchota la femme au patron.
Pourtant, après quelques tentatives, elle arriva à chanter.Encouragée par les gens autour d'elle, elle entama la chanson.On lui donna les paroles mais le fait qu'elle ne savait pas lire se sut très vite.Mais, alors qu'au dehors il faisait nuit et qu'elle commençait un peu à s'inquiéter pour son cheval, elle se rendit tout de même compte qu'elle était heureuse.Oui, heureuse!Elle aimait chanter.Et elle ne savait pas beaucoup parler, alors elle répétait dans sa tête la phrase chantée qu'on lui avait apprise.Elle resta au Blue Mistero jusqu'à une heure avancée dans la nuit quand des hommes armés et cagoulés entrèrent brusquement.
"Toi, là-bas!Tu viens avec nous! "dit l'un en désignant Molagune.Il pointa son arme sur l'assemblée et ordonna que personne ne bouge.
"Comment tu t'appelles" demanda t-il.
Désemparée, elle baissa la tête et essaya de se souvenir comment on parlait.Elle mélangeait les intonantions, les mots et ne se souvenait que d'une chose: "La fa mi ré do si do..."
"Je-m'a-pel-le-Mo-la-gune... " chantonna t-elle.
"Fous toi de ma gueule! dit le bandit.QUE PERSONNE NE BOUGE!!
Il l'emmenèrent et sortirent en claquant la porte.Elle se retrouva dans une grande maison qui ressemblait à celle de son enfance, mais en plus neuve.Et elle vécut là-bas, ne sachant qu'une chose c'était que la précaution qu'avait pris sa mère pour la cacher et tout lui expliquer avant de mourir avaient été inutiles.Ceux qui la cherchaient l'avaient quand même retrouvée et elle était condamnée à vivre avec des brutes pour une durée et des raisons qu'elle ne connaissait pas.
Un jour des hommes en uniforme débarquèrent et arrêtèrent les ravisseurs.Et Molagune se retrouva dans un endroit où plein d'hommes et de femmes en uniformes identiques l'interrogèrent.Durant ses mois en captivité jamais elle n'avait reparlé, jamais elle n'avait émis un autre son que "La fa mi ré do si do..."
Elle avait murmuré, les soirs dans la maison, ce chant.Mais très doucement de peur d'être entendue...Maintenant la phrase était légèrement déformée par le temps, et par les questions qu'elles se posaient sur ce qu'elle allait devenir.On procéda à un examen médical et elle apprit qu'il n'était pas réjouissant.Elle entendit parler de maladie, et se rappela de la souffrance de sa maman.Elle voulut soudain retourner.Au bar, retourner, remonter le temps pour revivre la seule soirée de sa vie qui l'avait comblée et retrouver son cheval parce qu'elle avait enfin trouvé un nom: même si elle n'avait toujours personne à qui en parler, elle se le murmurait pour elle: Blue Mistero...le nom qu'elle n'avait jamais su donner, elle venait de la trouver.Mais on la transféra à un endroit où les lits étaient blancs et où plus le temps passait, plus les gens autour d'elle disaient qu'il n'y avait plus rien à faire.Alors on la fit voyager, encore, et encore, un nombre incalculable de fois dans des hôpitaux plus équipés.S'éloignant à chaque fois de l'endroit ou elle voudrait retourner, elle avait envie de leur dire que leurs remèdes fonctionneraient peut-être avec d'autres mais que pour elle la seule guérison possible était de l'écouter un peu..si seulement elle savait leur dire...
Et le temps passa, elle entra en phase terminale.Elle souffrait beaucoup et ne pouvait pas sortir de ce nouvel endroit au bord de la mer où on l'avait transférée.Et un matin, très tôt, elle vit passer un cheval, au bord de l'eau, qui ressemblait à...
Molagune se débattit, assez pour arracher des fils, faire tomber la couverture et alerter les infirmières à cause du bruit.Elles arrivèrent pourtant trop tard.Et Molagune elle aussi, arriva trop tard. Le cheval était passé.Alors, ne tenant plus sur ses jambes, elle se laissa tomber.Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas respiré l'air frais.
"Attention! hurla une infirmière. Elle ne tient plus sans respiration artificielle!!"
Mais Molagune se fichait de tout, elle repensa très vite, très très vite, comme si elle savait que le temps lui était compté, à tout ce qu'elle avait vécu de beau.Elle chanta.
Pensa que tout ce qu'elle n'avait pas vu, eh bien, elle l'inventerai.

Puis elle s'étendit sur le sable et ferma les yeux.




Vous voyez, il y a souvent pire que notre situation .Pensez que vous avez tout perdu seulement quand vous n'avez absolument plus personne pour vous venir en aide.
Le 11 avril 2005, écrit par Lily Martinez.
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10 mai 2005

Frapper la Nuit

Ceci est une chanson d'un ami à moi...

Assis à ma fenêtre

Le regard dans le vague

Inutile d'apparaître

Je suis un voyeur qui divague

Mais on ne m'aime pas

Ce n'est pas la peine d'en rajouter

Derrière les miroirs sans tain

Je joue le malin

A deviner le fond de vos pensées

Je dicterai ma loi...

A vos faibles esprits...

Admirez cette quête

Ce devoir secret qui m'anime

Vous mettre aux oubliettes

Plonger vos âmes dans un abîme

Quand on ne m'attend pas

J'émerge du noir pour déjouer

Vos mensonges obscurs

Et vous jeter en pâture

Par-dessus les murs de ma cité

Où je suis le roi

De vos faibles personnes

guitare1Je viens Frapper la nuit, à la porte de vos songes

Je fais tomber la pluie sur vos cerveaux d'éponge

Je jette au fond d'un puits la clé de vos pensées

Ce malheur qui vous ronge...

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Malgré nous
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